Les études indiquent constamment que les femmes sont moins susceptibles d’essayer d’obtenir un traitement que les hommes.
Les femmes résistent plus que les hommes à l’obtention d’un traitement en raison de la stigmatisation associée à la toxicomanie ou au jeu problématique chez les femmes.
Les femmes qui sont enceintes ou qui ont des enfants doivent surmonter des obstacles particuliers au traitement, notamment la méfiance envers les professionnels, la peur de conséquences liées à la perte de la garde des enfants et l’absence de services de garde abordables ou accessibles.
Les femmes qui sont enceintes ou qui ont des enfants subissent souvent des jugements plus sévères et des réactions plus antipathiques concernant leur consommation que les hommes qui ont des enfants.
Figurent parmi les autres obstacles au traitement pour les femmes les responsabilités familiales, l’absence de transport et les heures auxquelles les programmes sont offerts ou le manque de flexibilité des programmes.
Une différence importante à souligner, c’est la façon dont les hommes et les femmes interprètent les facteurs qui motivent leur consommation d’alcool ou d’autres drogues ou leur recours au jeu. Les femmes et les filles déclarent souvent avoir recours aux drogues, à l’alcool et au jeu pour faire face à leurs problèmes, améliorer leur confiance en soi et apaiser leur anxiété ou d’autres troubles de l’humeur. Par conséquent, les approches en matière de traitement doivent tenir compte des besoins propres aux femmes.
Environ 67 % des femmes ayant des problèmes de toxicomanie ont également un trouble concomitant de santé mentale, comme l’anxiété, la dépression, des phobies ou des troubles paniques.
Des études révèlent qu’un grand nombre de femmes aux prises avec des problèmes de toxicomanie ou de jeu compulsif ont été victimes de violence physique, affective ou sexuelle.
On estime qu’environ une femme sur trois a été victime de violence à un moment donné de sa vie.
On signale que le risque d’abus d’alcool est 15 fois plus grand chez les femmes qui ont été victimes de violence commise par leur partenaire que chez la population générale.
Le taux de violence sexuelle dans l’enfance est considérablement plus élevé chez les femmes qui présentent des problèmes d’abus de substances que chez la population générale. La recherche montre que les traumatismes subis pendant l’enfance accroissent largement le risque de TSPT et de toxicomanie.
Les femmes qui ont été victimes de violence sexuelle sont quatre fois plus susceptibles d’utiliser des médicaments psychoactifs que la population générale.
Les femmes déclarent des taux élevés de consommation dans toutes les catégories de médicaments d’ordonnance, les médicaments les plus courants étant les somnifères, les antidépresseurs, les médicaments contre la douleur et les tranquillisants.
L’alcool est la substance la plus couramment consommée par les femmes et le nombre de femmes qui en abusent affiche une hausse constante depuis 10 ans.
Environ le quart des consommateurs de drogues injectables sont des femmes.
Les femmes qui utilisent des drogues injectables affichent un taux de mortalité plus élevé et sont plus à risque de contracter le VIH que les hommes.